La ruée vers l'or

Après cette matinée à observer les animaux, nous sommes partis en direction d'une région minière, toujours plus au sud, toujours plus de désert !

En chemin, nous sommes passé près du VLA : Very Large Array. Description wikipédia : C'est un radiotélescope formé d'un réseau de 27 antenes paraboliques orientables identiques de 25 m de diamètre chacune, mobiles sur des voies de chemin de fer disposées selon un tracé formant un immense Y (deux branches de 21 km et un pied de 19 km). Les 27 antennes ont chacune leur propre récepteur, les signaux de chaque récepteur étant transmis à un site central où ils sont combinés : l'image haute résolution ainsi obtenue équivaut à celle d'un très grand radiotélescope, dont le diamètre serait égal à la distance maximale séparant les antennes.

Cette ville minière s'appelle Silver City. On y a exploité l'or, l'argent et maintenant le cuivre. Nous avons logé au Palace Hotel, hôtel le plus ancien de la ville et ancienne maison close. Dans le film Le banni, Jane Russell campe la patronne de cette maison. Il semblerait que dans la vraie vie, elle ait été une bienfaitrice pour la ville,  finançant l'éclairage public et un hôpital. Les affaires étaient florissantes !

On ne peut pas dire que la ville respire la richesse à présent. Elle héberge une université, il y a toujours de l'exploitation minière, mais bon.

Un truc remarquable dans cette ville, ce sont les trottoirs. regardez sur la photo comme ils sont hauts. Il y a même une rampe pour monter dessus. Et celui de cette photo n'est pas le plus haut ! Certains arrivent à mi-hauteur de la portière de la voiture. Alors quand on se gare trop près... on est coincé !

Cela vient d'une énorme innondation qu'ils ont eue un jour. A force d'exploiter la montagne à tort et à travers, de détruire la forêt, lors d'un orage violent, la ville a été dévastée. Le flot a été si violent qu'il a creusé un immense fossé, toujours appelé depuis Big Ditch.

Les habitants ont alors décidé qu'il fallait faire avec, ils n'allaient pas arrêter de faire du fric et réparer la montagne... Donc, ils ont adapté la ville!

Nous avons repris la route vers le sud, l'extrème sud-ouest de l'état, aux confins du Mexique et de l'Arizona. On traverse une région où le yucca (à prononcer yaka) est roi. Certains sont hauts comme des palmiers !

Vers midi, au milieu de nulle part, une maison avec une dizaine de voitures agglutinées autour : l'épicerie-café. On s'arrête, ça sent un peu le graillon, les clients ont tous l'air de descendre de cheval... J'ai mangé un des meilleurs hamburgers ever !

Servi dans du pain noir de seigle légèrement toasté, des champignons sautés et un fromage parfumé, le tout accompagné d'une salade composée assaisonnée d'huile d'olive et de vinaigre balsamique. Un délice !

Comme quoi, faut pas de fier aux apparences, même en plein désert !

Toujours au milieu de nulle part, le Musée du Désert Chiricahua. Il a une quantité incroyable de terrarium et présente les animaux du désert. On n'a pas envie d'en croiser beaucoup ! Tarentule, scorpions, serpents à sonnette (au moins 30 différents, tous locaux !). Tous ne sont pas dangereux, mais si on en croise un... Je ne sais pas si je prendrais le temps de lui poser la question !

De nombreux ranchs parsèment la campagne. Un portail, une route privée et loin là-bas : la ferme.

C'est une région qui présente tout un tas d'écosystèmes variés. Pour une raison géologique que j'ignore, soudain un torrent résiste mieux à la sécheresse et on a une forêt. Le paysage ressemble soudain à la Provence : pinède parfumée, chènes verts rabougris et... yuccas !

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui ! La journée a été longue. Nous sommes à présent à Las Cruces, ville où R. a fait ses études universitaires.