Nouvelle-Orléans, premières impressions

Nous voilà arrivés en Louisiane, à la Nouvelle-Orléans.

D'abord, vu d'avion : que d'eau ! Que d'eau ! Le Mississipi est en crue. Il y a de celà 2 ou 3 semaines, il y a eu beaucoup de dégâts et des morts en amont, la crue est arrivée en aval, mais rien de dramatique. Même hors période de crue, je pense que l'impression aquatique serait présente. On est proche de l'embouchure, c'est un delta et la Louisiane est célèbre pour ses bayous, ce réseau plus ou moins marécageux où on croise les aligators !

L'aéroport n'a rien de spécial si ce n'est que les indications ne sont pas au top ! On sent l'approximation du Sud (le Sud, c'est universel, on dirait !). J'avais préparé le trajet, on voulait prendre le bus de ville (1,5$ le trajet : imbattable !). On avise donc le bureau d'information pour demander où se trouve l'arrêt. La dame nous dit direct : prenez la navette ou le taxi, il fait sombre maintenant. On insiste alors , à contre coeur, elle nous donne l'info. Ha oui, elle nous dit qu'il n'y en a pas beaucoup, qu'il va falloir attendre le prochain à 17h37. Bon, il était 17.29, on s'est dit OK! Elle fait vraiment de la pub pour les navettes !

Moi, je me dis qu'après notre trip Breaking Bad à Albuquerque, on ne craint plus rien...

En effet, le bus n'est fréquenté que par des noirs (et nous), certains bourrés qui font du raffut mais la plupart qui rentrent du boulot, peinard. En effet, le bus est le transport du pauvre. Un touriste blanc doit avoir un autre moyen de transport ! Le bus nous largue là où je ne pensais pas. Pourquoi? Mystère... Je savais que le trajet du week-end était plus court, mais pas à ce point... A peine descendus du bus, au moins 4 personnes nous sont venus en aide : un papi qui maîtrise Siri comme une bête pour avoir les horaires de bus, une ménagère qui se déhanche en écoutant de la musique et un jeune homme qui rentrait du boulot (tous noirs) + un Hells Angels imbibé de bière (blanc). On a dû changer une nouvelle fois de bus. Le dernier, on l'a attendu plus d'1/2 heure. On a eu le temps d'observer la faune : beaucoup d'alcoolisme chez les noirs... Un blanc est venu nous dire qu'en tant que touristes on devait faire attention à notre argent vu où on attendait le bus...

Nous étions en bordure d'un quartier qui s'appelle Treme, très touché par Katrina, et où il n'est pas recommandé de se promener la nuit (sinon, c'est très pittoresque mais on n'est pas au zoo. Attention au voyeurisme post-Katrina).

On a fini par arriver à notre appartement qui se trouve dans une rue magnifique : maisons coloniales, arbres immenses. Sous l'orage... Le temps est printanier, ici. La proprio nous a recommandé le restau du coin et vu qu'il était déjà 9 heures, on n'a pas hésité.

Le restau s'appelle : Santa Fe.... :-)

L'appart est parfait. Si ce n'est que dans le coin de la porte qui mène aux poubelles, il y avait un cancrelat géant agonisant... Le Sud, je vous dis...